BD : À plus court terme, la limite de 1,5 °C de réchauffement global que l’Accord de Paris de 2015 fixe à l’horizon 2100 sera probablement dépassée dès 2030¹. Ce qu’il faut garder à l’esprit aussi avec ces scénarios d’augmentation de la température terrestre moyenne de quelques degrés Celsius, c’est que la dernière fois que cette température moyenne globale était descendue « seulement » de 6 degrés Celsius, ça a donné la dernière grande période glaciaire ! Avec tout le nord de l’Amérique, de l’Europe et de l’Asie recouvert de glace pendant 100 000 ans²! Ça a pris des milliers d’années à redescendre de 6 degrés puis à remonter, alors que ce qui se passe actuellement, un réchauffement climatique de 1°C en à peu près 150 ans, c’est une véritable explosion, un événement extrêmement violent à l’échelle des temps géologiques.

Un événement qui va pas se résorber rapidement non plus. J’ai noté que quand bien même on réussirait à arrêter les émissions de CO₂  aujourd’hui, il faudra attendre au moins10 000 ans avant que le surplus de CO₂ qu’on a créé dans l’atmosphère s’évacue³. Et les océans vont continuer de monter, eux aussi, pendant des milliers d’années.  En 2100, on s’attend déjà à une hausse du niveau de la mer entre 60 centimètres et 1 mètre⁴, voire même 2 mètres⁵! Et il paraît que la dernière fois que l’atmosphère terrestre avait autant de CO₂, c’était il y a trois à cinq millions d’années, avec une température moyenne qui était de 2 à 3 °C plus élevée qu’aujourd’hui, et le niveau de la mer de 10 à 20 mètres au-dessus du niveau actuel⁶!

Et juste une dernière pour la route, comme on dit : un réchauffement de 2 °C, toujours par rapport à l’époque préindustrielle de1850-1900, va probablement multiplier par 5 la fréquence des vagues de chaleur extrême qui seront de plus en plus chaudes⁷…

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